Le point de vue de M. Marc Barrat, président de l’Association Guyane – Cinéma, Audiovisuel et Multimédia (G-CAM)
« La Guyane comprend aujourd’hui dix sociétés de production, une centaine de techniciens, intermittents et auto-entrepreneurs, dont une dizaine d’auteurs affiliés à la Société civile des auteurs multimédia (SCAM) et à la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD). Nous diffusons quatre chaînes de télévision. Quatre festivals de cinéma sont organisés chaque année, et nous disposons de quatre cinémas, dont un complexe de six salles.
Depuis 2010, nous bénéficions d’un fonds de financement au titre de la convention de coopération cinématographique passée entre l’État, le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) et la région. Ce fonds a permis de pérenniser, de démocratiser et d’augmenter l’aide régionale, notamment avec l’apport du « 1 euro pour 2 euros » du CNC : lorsque la région engage 100 000 euros, le CNC apporte 50 000 euros, pour les aides à l’écriture, à la production ou au développement. En 2015, la dotation du fonds pour la Guyane s’est élevée à 405 000 euros avec 270 000 euros d’apport de la Communauté territoriale de Guyane (CTG)(..).
En 2013, un bureau d’accueil des tournages (BAT) a été créé afin d’accompagner les productions extérieures
La Guyane a toujours été une terre d’aventure, or l’aventure aime la fiction. Parmi nos projets phares ayant vu le jour en Guyane, peuvent être cités : Jean Galmot, aventurier, réalisé en 1989, le Vieux qui lisait des romans d’amour, réalisé en 2000 et le premier long métrage, que j’ai en l’honneur de réaliser en 2008 : Orpailleurs.
Depuis deux ans, on observe un intérêt marqué pour notre territoire à travers des oeuvres de fiction comme la Loi de la jungle, d’Antonin Peretjatko, une comédie « déjantée ».
En 2015, pour la première fois, une importante série a été produite par Canal+ Guyane, comportant huit épisodes de cinquante-deux minutes ; elle sera diffusée le 23 janvier sur la chaîne Canal+.
Enfin, la chaîne Arte vient de tourner un thriller policier de trois épisodes de cinquante minutes, intitulé Maroni.
Ainsi, les sociétés de production locales arrivent-elles à tirer leur épingle du jeu dans ces séries de fiction en étant prestataire de services ou producteur exécutif (…) »
Source : Assemblée Nationale. Mardi 10 janvier 2017. Audition de Madame Christine Tisseau-Giraudel, coordinatrice des États généraux de la production audiovisuelle et cinématographique des outre-mer.